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mercredi 11 février 2009

Le Proche-Orient en 2009

Au Proche Orient, beaucoup d’attente sont portées sur la nouvelle administration américaine. Outre les élections législatives au Liban prévues en Juin qui risquent de donner lieu une énième fois à des tensions, on note que libanais et  syriens viennent de normaliser leur relation diplomatique pour la première fois depuis les années quarante.

En Egypte, la crise à Gaza et les pénuries de pain pourrait  renforcer encore plus la position des islamistes en tant que seule force d’opposition. La fin de règne de Housseni Moubarak, les incertitudes concernant la capacité de son fils Gamal à apaiser les tensions, font de cette future passation un enjeu sensible pour les rivalités internes de pouvoir. Par sa position géographique et historique, l’Egypte est lié au conflit de Gaza. Soupçonné par le Hamas de collaboration avec Israël, pointé du doigt par les populations arabes pour ne pas avoir permis l’acheminement d’aide aux palestiniens via ses frontières, le régime égyptien est devenu au  côté des israéliens le bouc émissaire préféré des manifestants pro-palestiniens.

Pour la Turquie, son actualité extérieure pourrait renforcer le parti islamique de l’AKP pour les municipales de 2009. Le conflit Kurde, la guerre à Gaza et le blocage des discussions avec l’UE risque d’alimenter les discours populistes focalisant le débat sur l’identité et la question de la religion au sein de la société, éclipsant les questions et les problèmes économiques : selon les prévisions du groupe Euler Hermes, la Turquie devrait connaitre une inflation de 10%,  et une croissance de 1%.

Pour l’année 2009, le conflit Israélo-palestinien gardera logiquement une part d’imprévisible. Les échéances électorales (notamment les élections législatives israéliennes prévues le 10 février) et les luttes internes au sein des deux camps compliquent encore plus la situation. Toutefois, l’arrivée d’une nouvelle administration à la maison blanche, la reconnaissance de l’Etat d’Israël et des frontières de 1967 par Khaled Mechaal, un des principaux dirigeants du Hamas, et les pressions faites sur l’Etat hébreux après la mort de centaines de civils à Gaza, pourrait, espérons le, permettre la signature d’un accord de paix. 


Élections législatives le 7 juin 2009

Le Parlement libanais est situé à Beyrouth.
Traditionnellement, au Liban, les partis politiques ont des assises confessionnelles.
En vertu de la Constitution on a 1 Président chrétien, 1 Premier Ministre sunnite, et 1 Président de l'Assemblée nationale chiite :
Le Président est obligatoirement chrétien maronite, élu par le Parlement (Chambre des Députés) à la majorité. Ses pouvoirs ont cependant été réduits au profit du Premier Ministre depuis les accords de Taef. Ce dernier doit être musulman sunnite et est responsable devant les députés ainsi que le président de l'Assemblée nationale, qui lui doit être musulman chiite. L'Assemblée Nationale comporte 128 sièges, répartis entre chrétiens et musulmans, qui sont élus au suffrage universel direct.le Premier Ministre, un sunnite, et le président de l'Assemblée nationale, un chiite.

Ces élections seront observées sévèrement par la communauté internationale afin d’assurer leur bon déroulement, mais surtout pour en préserver le caractère démocratique. En effet, le résultat de ce vote sera crucial à plusieurs titres puisque le parti du Hezbollah pourrait en sortir victorieux. Hors le Hezbollah est considéré par de nombreux gouvernements comme un groupe terroriste.

Suite aux élections législatives de mai-juin 2005, le Hezbollah compte 14 sièges au Parlement libanais qui en compte 128. On remarque qu'à chaque élection, le mouvement présente des candidats sunnites et chrétiens en plus de candidats chiites. Le Hezbollah est actif principalement dans la vallée de la Bekaa, dans la banlieue sud de Beyrouth et au sud du Liban.
Pour en savoir plus sur le Hezbollah : http://fr.wikipedia.org/wiki/Parti_de_Dieu

A l’issue du vote, c’est toute la politique libanaise qui pourrait être modifiée notamment en ce qui concerne le sort des Palestiniens réfugiés sur le territoire et les rapports du pays avec la Syrie et l’Arabie Saoudite.

Afin de protéger au maximum le scrutin, celui-ci se déroulera le même jour dans toutes les circonscriptions, rompant ainsi avec la tradition des élections libanaises qui étaient étendues sur quatre dimanches, ce qui permettait à certains partis de s’allier ou d’exercer des pressions sur les électeurs selon les résultats obtenus dans les différentes circonscriptions.

Le renforcement de la FINUL au Sud Liban signifie-t-il la crainte d'un débordement du conflit avec Israel?

C'est, en fait, la découverte, avant les raids israéliens sur Gaza, de roquettes de type Katioucha au Sud du Liban (dont l'origine reste indéterminée) que les patrouilles de la FINUL (force intérimaire des Nations Unies) ont été renforcées entre la « ligne bleue » définissant la frontière avec Israël et le fleuve Litani plus au Nord. Certains analystes mettent néanmoins en garde contre les risques d'embrasement régional. Après tout, rappellent-ils, c'est au moment de la dernière crise entre le Hamas et Israël que la guerre de 2006 fut déclanchée. A l'époque, l'Etat hébreu jugea nécessaire de répliquer par la force à l'enlèvement par le Hezbollah de soldats de Tsahal postés à la frontière. De plus, Israël, qui estime que le Hezbollah a « triplé sa puissance de feu » depuis la dernière guerre,  a du mal à accepter le réarmement d'un de ses principaux adversaires dans la région.

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